Arval x Ridecell

Accompagner l’innovation dans la mobilité d’entreprise

Stratégie 20 Janvier 2022

Accompagner l’innovation dans la mobilité d’entreprise

 

La transition vers des mobilités durables est un enjeu majeur de l’entreprise, encore faut-il avoir les outils pour organiser et optimiser ces mobilités. Pour faire face à ce challenge, Arval et Ridecell s’associent pour proposer à leurs clients une plateforme sur-mesure donnant accès à différentes solutions de mobilités multimodales, partagées et intégrées. Ils entendent ainsi accompagner le changement dans l’entreprise.

 

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Entretien croisé avec Amélie Phélip, directrice de la mobilité chez Arval et Philippe Huysmans, vice-président de la croissance chez Ridecell.

 

 

 

 

En quoi consiste le partenariat entre Ridecell et Arval ? 

AP : Il s’agit d’un accord de cinq ans à l’échelle internationale, permettant d’offrir à nos clients une expérience de mobilité intégrée et durable, s’appuyant sur une plateforme à la pointe de la technologie... Notre offre s’appuie sur un front office : c‘est-à-dire une application pour les collaborateurs, pour leur permettre de réserver et d’accéder aux services de mobilité. Un back office est dédié aux gestionnaires de flotte, à qui nous garantissons simplicité et optimisation de leur flotte. 

PH : Pour vous donner une vue d’ensemble, ce service se compose de quatre niveaux. Ridecell développe une plateforme digitale qu’Arval met à disposition de ses clients entreprises, en même temps que ses flottes de véhicules. Les entreprises disposent ainsi d’un outil pour gérer l’ensemble de leurs services de mobilité et enfin, les collaborateurs, d’un outil pour réserver et utiliser ces services.

Qu’est-ce qui vous rassemble ?

PH : Ridecell est une start-up technologique fondée il y a 10 ans, pionnière dans la mobilité et l’automatisation, tandis qu’Arval est l’un des leaders mondiaux du leasing, avec une flotte de plus de 1,4 million de véhicules. Nos deux entreprises disposent d’une expertise très riche des services de mobilité aux particuliers et aux collaborateurs, que ce soit pour des besoins de mobilité professionnels ou privés. Arval a été parmi les premiers grands groupes à vouloir se transformer par le digital. Ils se projettent dans le temps long et ont comme nous, l’ambition de déployer des offres innovantes de mobilité. Pour nous c’est plus facile en tant que start up, mais c’est très impressionnant à leur échelle.

Quelle est votre vision de la mobilité durable ?

AP : L’écosystème et le paradigme de la mobilité évoluent de manière drastique ces dernières années. L’attachement à la voiture ne faiblit pas, mais en moyenne celle-ci reste garée 95% du temps. J’ai une conviction très forte quant aux bénéfices de la mobilité partagée et électrique dans nos flottes de véhicules. Électrique et autopartage font bon ménage, parce qu’il s’agit souvent d trajets assez courts. Il y a des enjeux importants d’optimisation des coûts pour l’entreprise, mais aussi de réduction de l’empreinte carbone et de bien-être au travail pour les collaborateurs. Les jeunes générations sont très demandeuses, surtout sur le volet engagement RSE. La mobilité partagée est un levier facilement actionnable avec un retour fort en termes d’ambitions RSE, et d’image pour les entreprises.

Votre offre entend permettre une mobilité d’entreprise plus inclusive, comment ?

PH : Quand on pense à la mobilité d’entreprise, l’idée est de donner un accès aux transports à un plus grand nombre. Aujourd’hui, les voitures de fonction sont souvent réservées aux cadres. Si on déploie une partie de la flotte en mobilité partagée, on peut l’offrir à des gens qui en ont besoin occasionnellement. Sans cet accès à une flotte de véhicules partagés, les employés se dirigent vers le taxi, des services de location, le train…etc. Des moyens de transports peuvent s’avérer plus coûteux, moins responsables… Avec l’auto-partage, l’entreprise peut donc proposer l’utilisation de véhicules d’entreprise à un plus grand nombre. Par ailleurs, d’une utilisation uniquement individuelle et professionnelle, on peut passer à une utilisation partagée et éventuellement privée : l’employé peut réserver un véhicule pour un week-end en famille. 

AP : Non seulement l’entreprise déploie des véhicules à une cible plus vaste de collaborateurs, mais elle offre aussi un catalogue plus complet de moyens de mobilité. Les flottes d’Arval comptent aussi des vélos, des trottinettes ou des scooters électriques, qui permettent d’offrir des options plus diverses et plus complémentaires à la voiture individuelle. Si on pousse la logique, on peut tout à fait imaginer ouvrir le service aux résidents d’un même bâtiment ou aux entreprises voisines. C’est un peu plus complexe à mettre en place mais la plateforme Ridecell en est tout à fait capable, et nous sommes déjà engagés sur cette voie.

Comment vous inscrivez-vous dans une démarche de mobility as a service (MaaS) ?

AP : Avec le MaaS, l’Arval Mobility App, notre ambition est d’offrir à nos clients entreprise une solution qui permet de gérer l’ensemble des services de mobilité au sein de l’entreprise sur un portail unique, pour les déplacements professionnels ou privés, ponctuels ou réguliers. Elle réunit à la fois les services de mobilité Arval, mais aussi les alternatives existantes pour le collaborateur comme le transport public ou les VTC. De cette façon, le collaborateur à qui est donné un budget mobilité peut dépenser son enveloppe en fonction de ses besoins et ses envies. L’idée est d’avoir un “one stop shop”, un guichet unique de réservation et de paiement. La solution Ridecell va s'intégrer dans la plateforme MaaS pour permettre l’accès à nos flottes, mais elle est déployée plus largement que le MaaS dont la mise en place se fait plus progressivement dans nos pays d’implantation. 

Comment la plateforme développée par Ridecell facilite-t-elle la gestion d’une flotte ?

PH : Avec la mise en place d’un système digital, l’entreprise a une meilleure vue sur les taux d’utilisation des véhicules. Elle peut donc prendre des décisions pour optimiser la flotte. À la fin du mois on peut générer n’importe quel rapport sur les données d’utilisation : combien de voiture dans chaque bâtiment ? Quels modèles de véhicule, pour quels types de voyage ? À quel moment la demande a été la plus forte ? Tous les facteurs clés peuvent être optimisés. La plateforme permet de créer une efficacité et de satisfaire une demande qui évolue beaucoup dans le temps. La crise sanitaire est un exemple parfait, car les grands groupes ont dû faire évoluer les horaires de travail et donc les habitudes de transport.

AP : Nous avons déjà de nombreux cas d’usage. Prenons par exemple les gains d’efficacité avec un de nos gros clients qui est l’Armée belge. Grâce au système de car-sharing, ils ont optimisé significativement le coût de la gestion de leur flotte composée de mille fourgonnettes. Pour de très grosses flottes, c’est une rationalisation des coûts qui est vraiment pertinente. Sur le plan opérationnel aussi c’est plus simple. Avant le déploiement du car sharing chez ce client, à chaque fois qu’un collaborateur voulait utiliser un véhicule, il fallait qu’il aille faire une réservation auprès de son gestionnaire de flotte. Celui-ci regardait son planning, puis lui donnait la clé du véhicule. Avec la plateforme digitale, il n’y a plus rien de tout cela : la réservation et le déverrouillage des portes se font via l’application. C’est plus simple pour l’utilisateur et pour le gestionnaire.

Quel est l’intérêt d’avoir une plateforme personnalisable ? 

PH : La plateforme Ridecell a été conçue pour gérer les cas complexes des entreprises, parce qu’on s’est rendu compte que chaque entreprise avait des demandes légèrement différentes et que le nombre de variables était très grand. C’est un domaine où tout est sur-mesure, il n’y a pas de “one size fits all”. Donc on a fait une sorte de table de mixage que l’on confie à l’opérateur et qui lui permet de configurer ses variables. Il peut pianoter sur la gamme des mobilités et l’ajuster selon ses besoins.

Comment accompagnez-vous vos clients dans leur transition vers une mobilité durable ?

AP : Arval a lancé en début d’’année dernière une offre de consulting dédiée à la mobilité pour aider nos clients à franchir le cap. D’après le baromètre de l’Arval Mobility Observatory, 71% des entreprises européennes proposent des solutions de mobilité alternatives à leurs collaborateurs. On remarque que les entreprises sont volontaires sur ces enjeux et que la tendance s'accélère. Mais la plupart n’ont implémenté que des solutions partielles. Notre mission consulting permet de structurer l’approche, de diagnostiquer la situation, identifier les meilleures solutions et les aider à implémenter ces services de manière opérationnelle. Cette transition implique beaucoup d’interlocuteurs, les ressources humaines, les responsables RSE, les directeurs financiers… Il s’agit aussi de mobiliser les bonnes personnes, et de proposer les services les plus adaptés parmi une multitude d’options.

PH : Notre accompagnement à nous est technologique. Nous sommes une start-up : à chaque nouveau besoin de nos clients, nous déployons une équipe d’ingénieurs pour faire évoluer notre plateforme dynamique. Ce n’est pas pour rien que notre siège se trouve dans la Silicon Valley ! D’ailleurs, on a une cellule d’analyse de données pour continuellement améliorer les rouages du système, et faire des recommandations aux opérateurs. C’est très important, et c’est pour ça qu’Arval nous a choisis. Ils voulaient s’appuyer sur un partenaire technologique qui permettait d’adresser les problématiques de mobilité de demain. 

En partenariat avec Usbek & Rica.
 

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